dimanche 2 janvier 2011

algerie arabo-musulmane

djazair : islamisation de l'Algérie (647 à 776)

Période :
islamisation de l'Algérie (647 à 776)

Califat omeyyade (647 à 743)
La chute de Rome, puis des Vandales, et l'instabilité durant la période byzantine entraînent la reconstitution de plusieurs principautés berbères. Certaines, notamment dans les Aurès, vont résister à l'arrivée des musulmans entre 670 et 702.

Les figures les plus connues de ce conflit furent le roi chrétien Koceila, qui vainquit Oqba Ibn Nafaa en 689, près de Biskra, puis la reine guerrière Kahena (de son vrai nom Dihya), qui à la tête des Berbères (Djerawa de l'Aurès et Nefoussa de Tripolitaine) ainsi que des Roums de la côte, infligea, en 693, à la bataille de la Meskiana, une sévère défaite au corps expéditionnaire arabe de l'émir Hassan Ibn en Noman, qu'elle repoussa jusqu'en Tripolitaine. Mais elle perdit la bataille suivante en partie à cause de la trahison d'un jeune Arabe qu'elle avait adopté (Khaled) et en partie parce que ses hommes, voulant faire la terre brûlée pour décourager l'invasion, suscitèrent l'opposition des cultivateurs Roums qui passèrent du côté arabe. Kahena meurt au combat dans l'actuel Est algérien (Puits de Kahena, « Bir al Kahena »).

De nombreux Berbères se convertissent ensuite en masse à la religion musulmane. Certains adoptent même la langue des conquérants, surtout à l'Est de l'Ifriqya. La conquête musulmane de l'Espagne et du sud de la France qui s'ensuivit fut menée par un contingent berbère presque entièrement composé de récents convertis, à commencer par son chef Tariq ibn Ziyad, qui donna son nom à la colline de Gibraltar (Djebel Tarik). Le Calife récompensa Tarik de ses exploits, en se le faisant envoyer enchaîné. Il mourut en route. Quant à l'immigration arabe en Afrique du Nord, elle fut peu importante, sauf dans deux régions extérieures à l'Algérie, celle de Kairouan et celle de Tanger. Il s'y ajouta ultérieurement l'arrivée dans certaines régions du sud, au temps d'Ibn Khaldoun, des terribles, mais peu nombreux, bédouins Hilaliens. Si bien qu'au total le peuplement de l'Algérie n'a reçu qu'une contribution démographique arabe limitée, et qu'une grande partie des populations arabophones est berbère.


Révolte berbère (743 à 776)
Les Berbères ne tardent pas à se révolter contre l'autorité du calife d'Orient, autant pour des raisons fiscales que politiques. Plusieurs royaumes berbères autonomes font leur apparition. Dans le Maghreb central, l'un d'eux, la principauté de Tahert se développe durant 140 ans. À la suite du grand schisme de l'islam, lorsque `Ali, gendre du prophète disputant le califat à Muawiya, accepta une transaction, à la suite de laquelle Muawiya fut vainqueur, l'islam se divisa en deux branches principales : les adeptes de la branche dominante prirent le nom de sunnites et ceux qui se réclamaient d'Ali devinrent les chiites. De ces deux branches, celle qui a finalement prévalu en Afrique du Nord est le sunnisme.

Il n'en fut pas toujours ainsi puisqu'au moment du schisme, la branche chiite fut à son tour l'objet d'une scission : certains des partisans d'Ali lui reprochèrent d'avoir accepté le compromis avec Muawiya et 12 000 de ses hommes quittèrent son armée. Leur tendance prit le nom de kharidjisme. Le kharedjisme se développa par la suite avec une grande ampleur en Afrique du Nord, où il fut accueilli avec chaleur par de nombreux berbères. Leur révolte débuta à Tanger, où, en 742, au cours d'un combat près du Chéliff, qualifié de « Combat des Nobles », périt une grande partie du corps expéditionnaire destiné à renforcer la pénétration musulmane en France. Ce n'est donc pas la victoire de Charles Martel, à elle seule, qui a arrêté la conquête musulmane en France, puisque les Maures ont pris Lyon, trois ans plus tard. (La bataille de Poitiers remportée par Charles Martel, l'aïeul de Charlemagne, a probablement été exaltée, après la prise de la Couronne des Francs par les Carolingiens, pour légitimer leur accession au trône).

Autre phénomène, le schisme kharidjite prit racine non seulement dans la ferveur religieuse, mais aussi dans le mécontentement populaire. Un grand désordre et des combats très violents ensanglantèrent l'Afrique du Nord. Ces massacres et ces dévastations entraînèrent, entre autres conséquences, la création des royaumes du Maroc et de Tiaret, ainsi que l'arrivée au pouvoir de la dynastie chiite des Fatimides.

Quant au karedjisme, il disparut entièrement de l'Afrique du Nord où il n'a subsisté que dans le sud Algérien, au Mzab. Les actuels originaires du Mzab, ou mozabites, exercent de nos jours, dans le reste de l'Algérie, les activités les plus pacifiques, contrastant particulièrement avec le goût pour le combat de leurs ancêtres

DJAZAIR :les dynasties musulmanes berbères : (776 à 1512)

Période :
les dynasties musulmanes berbères : (776 à 1512)

Dynastie Rostemide (776 à 909)

Dynastie Fatimide (909 à 972)
La dynastie Fatimide chiites du Xe siècle siècle, fondée par Ubayd Allah al-Mahdi en Kabylie, établirent leur autorité en Afrique du Nord entre 909 et 1171 et fondèrent un califat dissident des Abbassides de Bagdad.

Ubayd Allah al-Mahdi était un chiite ismaéliens venu de Syrie qui se prétendait descendant du prophète Mahomet par sa fille Fatima Zahra, et son gendre Ali ibn Abi Talib, le quatrième calife renversé par les Omeyyades. Son surnom signifie « celui qui est guidé par Dieu ».

Les sunnites réfutent le fait que cette dynastie descende de Mahomet. Ainsi, les historiens sunnites ne les appelaient pas Fatimides mais "Ubaydites". Sous leur domination, les oulémas sunnites d'Afrique du nord furent réduits au silence et souvent persécutés.

Ismaïl ben Jafar, fils aîné du sixième imam chiite Jafar as-Sadiq, avait envoyé au Maghreb quelques dai Qarmates. En Basse Kabylie, l'un d'entre eux parvint à convaincre des tribus berbères Kutama de libérer Ubayd Allah al-Mahdi fait prisonnier par les berbères Zénètes à Sijilmassa au Maroc, un des foyer du Kharidjisme.

Alors libéré, Ubayd Allah al-Mahdi parvint à se rallier de nombreux partisans chez les Berbères. Ceci conduisit la tribu Kutama à conquérir l'Ifriqiya des Aghlabides. La dynastie étendit ensuite son autorité sur une grande partie du Maghreb.

L'autorité fatimide est pourtant déstabilisée par de nombreuses révoltes Kharijite. La plus importantes de ces rébellions est celle menée par les tribus berbères Zénètes d'Abu Yazid, en 944, qui réussiront à prendre Kairouan en infligeant une sévère défaite à l'armée fatimide désormais grandement affaiblie et vulnérable.

Ziri ibn Manad, à la tête de tribus Sanhadjas, allié des Fatimides, défait cependant les tribus Zénètes et sauve l'empire. Il obtient comme récompense le poste de gouverneur du Maghreb central. Sous son gouvernorat, son fils fonde la ville d'Alger en agrandissant et fortifiant le port d'Icosium, il fonde également Miliana et Lemdia (actuelle Médéa).

Grâce à leur armée, composée toujours majoritairement des Kutamas mais aussi de mercenaires perses et syriens, les Fatimides assoient de nouveau leur pouvoir sur le Maghreb occidental et entreprennent le conquête vers l'Orient.

Après l'annexion égyptienne, les Fatimides eurent moins d'intérêts pour le Maghreb qu'ils laissèrent sous contrôle des Zirides.


Dynastie Ziride : (972 à 1152)
La dynastie Ziride, fondé par Bologhine ibn Ziri fils de Ziri ibn Menad originaire de ces tribus Berbères Sanhadjas, a régné sur l'Ifriqiya, pendant environ deux siècles, avec successivement Kairouan puis Mahdia pour capitale.

En 1046, alors vassaux des Fatimides, les Zirides rompent totalement leurs relations; en reconnaissant les Abbassides de Bagdad comme califes légitimes, les Zirides montrent ouvertement aux Fatimides qu'ils abandonnent le chiisme. Pour réprimer les Zirides, les Fatimides envoient en 1052 les Hilaliens qui détruisent Kairouan en 1057. Mahdia devient alors la nouvelle capitale de l'empire.

Les Hilaliens dévastaient le pays berbère, ce qui poussa des Zirides en al-Andalus qui ravirent la taifa de Grenade.

Une ramification de la famille règne sur Grenade jusqu'en 1090. Cette taifa fut la première forme du Royaume de Grenade, qui put se maintenir pendant un siècle dans le contexte de guerres larvées faisant suite à la fin du Califat occidental. Leur forteresse, bâtie sur l'Albaicín de la Medina primitive, sera le premier refuge des Nazaris. Ces derniers auront plus de temps pour laisser leur empreinte sur le pays entourant Grenade.

Le dernier prince Ziride meurt en 1048 cependant c'est en 1152, en Algérie, que les derniers Zirides cèdent face aux Almohades.


Raids Hilaliens (1052 à 1152)
Suite à la rupture avec les Zirides et dans le but de les punirent, les Fatimides envoient les Hilaliens, confédération de tribus venus en majorité d'Égypte, mais aussi quelques unes berbères venues de Tripolitaine. Les Fatimides se débarrassent dans le même temps de tribus menaçantes.

Les Hilaliens, par vagues successives, menaient des incursion dans les grandes villes, pillant puis détruisant tout sur leur passages. Leur nombres ne dépassant pas quelques dizaines de milliers de personnes, ils étaient cependant parfois alliés avec certaines tribus locales des Zénètes.

Les derniers nomades Hilaliens furent vaincus par les Almohades.


Dynastie Hammadide (1014 à 1152)
La dynastie Hammadide, une branche des Zirides puisque son fondateur Hammad Ibn Bologhine est le fils de Bologhine ibn Ziri, a gouverné sur un territoire correspondant à peu près à l'actuel Algérie (hors Sahara) durant un siècle et demis.

Hammad Ibn Bologhine, fonda la dynastie en 1014, en se déclarant indépendant des Zirides, et en reconnaissant la légitimité des califes Abbassides de Bagdad. Un cessez-le-feu est conclue en 1016, mais ce n'est qu'en 1018, que les Zirides reconnaissent l'autorité des Hammadides.

Leur capital est dans un premier temps Al-Qala (La Kalaa des Beni Hammad), quand menacée par les Hilaliens devient Béjaïa.

Les incursions des Hilaliens, à partir de 1052, affaiblissent grandement la dynastie jusqu'à ce qu'elle soit définitivement vaincue à l'arrivée des Almohades.


Dynastie Almoravide (1062 à 1147)

La dynastie marocaine de la tribu des Sanhadjas est organisée sous la forme d'une confrérie religieuse et combattante. On les appelle Almoravides, de l'arabe el-morabitum qui veut dire : ceux du ribât, le ribât désignant une sorte de monastère musulman.

Ils détruisent le royaume africain du Ghana, sur les bords du Niger, en 1058, avant de remonter vers le nord sous la conduite de Youssef ben Tachfin.

Dans une oasis au pied du Haut Atlas, le chef des Almoravides fonde Marrakech, deuxième ville impériale du Maroc, qui donnera son nom au pays. Puis il conquiert la moitié de l'Afrique du Nord. Il traverse enfin le détroit de Gibraltar pour secourir les émirs omeyyades, en butte à l'offensive du roi chrétien de Castille Alphonse VI (assisté d'un fameux chevalier, le Cid). Les Almoravides écrasent les Castillans à Zallaca (aujourd'hui Sagrajas) en 1086.

Marrakech devient la capitale d'un empire immense, du Niger au Tage, c'est l'apogée des Almoravides qui sont l'une des plus grandes puissances méditerranéennes mais aussi Africaine.

Mais l'empire est fragilisé par la résistance des princes chrétiens et surtout à l'agitation des Almohades, adversaires du malékisme, qui prêchaient la guerre sainte contre les Almoravides. En 1142, l'agitation almohade est à son comble et les territoires d'Al-Andalus se morcellent. L'empire almoravide, de plus en plus fragmenté, subit une défaite face aux Almohades près d'Oran. La prise de Marrakech par les Almohades en 1147 marque la fin de l'empire des Almoravides.





Dynastie Almohade : (1152 à 1247)
Dans le Haut Atlas marocain, une nouvelle dynastie voit le jour diriger par un lettré du nom d'Ibn Toumert qui prêche le retour à une foi en l'unicité de Dieu. Lui-même se présente comme un «Mahdi» (envoyé de Dieu). Après sa mort, ses disciples, les Almohades (d'un mot arabe qui désignent ceux qui proclament l'unicité de Dieu) partent en guerre contre les Almoravides sous la conduite d'Abd al-Mumin.

Celui-ci défait les Almoravides en 1147 et, s'arrogeant le titre religieux de calife, s'occupe de consolider l'administration du royaume et de fonder des universités. On lui doit la célèbre Koutoubia de Marrakech. Les almohades vont établir leur autorité sur le Maghreb et le sud de l'Andalousie pendant un demi-siècle.


En 1212, lors de la bataille de Las Navas de Tolosa, ils subissent une importante défaite face aux armées chrétiennes d'Espagne, mettant fin au mythe de l'invincibilité musulmane. Au Maghreb, des dynasties locales s'imposent, comme les Hafsides dans l'Ifriqiya et l'est algérien en 1229, les Abdelwadides dans le Maghreb central en 1239 ou encore les Mérinides qui s'emparent en 1244 de Meknès dans le Maghreb occidental. Alors qu'en Al-Andalus, les Nasrides de Grenade créent un royaume indépendant. Dans le même temps, la Reconquista progresse, Cordoue, la ville symbole de l'Islam espagnol, tombe en 1236, Valence en 1238, Séville en 1248. Les Mérinides mettent fin à l'empire Almohade, en 1269, par la prise de Marrakech.


Dynastie Zianide : (1235 à 1512)
La dynastie Zianide ou Abdalwadide, fondée en 1236 par Yghomracen Ibn Zyan, va régné jusqu'en 1512 sur l'ouest de l'Algérie avec pour capital Tlemcen.

Bien qu'ayant les mêmes origines lointaines, les Zianides de Tlemcen et les Mérinides du Maroc à Fès n'ont cessé de se combattre. On sait qu'ils sont issus de la confédération des Zénètes. On peut supposer également que ces deux tribus à l'origine des plus grandes monarchies avaient une animosité réciproque liée à des querelles de pâturages ou de çofs. Aussi, ils étaient très proche géographiquement, cela rendait la cohabitation impossible car chacun des deux royaumes voulaient étendre ces frontières. Quoi que les Mérinides de Fès aient souvent le dessus militairement, les Abdalwadides les ont considérablement affaiblis. C'est pour cette raison que les rois de Tlemcen avaient construit d'importants remparts autour de la ville. Plusieurs batailles se sont produites entre ces deux royaumes. Tlemcen fut assiégé deux fois de façon très courte. C'est durant le premier siège que les Mérinides construisirent Mansourah la victorieuse, qui avait pour orgueil d'éclipser la vieille ville de Tlemcen.

Tout d'abord, les Abdalwadides étaient coincés entre les Mérinides du Maroc et les Hafsides, et son territoire était moins étendu. En effet, les Abdalwadides devaient résister à l'invasion de l'armée de ces deux royaumes et de ce fait, ne pouvait pas s'étendre, ajouté à cela, les rois de Tlemcen devaient faire face aux rébellions des tribus de son territoires, notamment les hilaliens. On dit que Tlemcen était l'une des villes la mieux protégée de son époque. De plus, le royaume de Tlemcen était moins riche que la Hafside et moins fort militairement que les Mérinides. Ajouté à cela, la prestigieuse cité n'avait pas de flotte. Tous ces éléments tendent à prouver la bravoure des Tlemceniens et leur fierté de conserver leur royaume. Cela était une force qui a permit aux Abdalwadides de perdurer. De plus, Tlemcen était la cité la mieux policé et qui attirait les savants et les artistes de toute part. Cette ville était aussi un centre d'études musulmanes. L'on comptait cinq médersas renommées. Les Tlemceniens admiraient Sidi Wahhab, qui fut le compagnon du prophète et qui, venu à la suite de Okba avait été enterré dans la ville, Sidi Daoudi, le grand saint du Xe siècle, ou encore Sidi Boumediene dont on tombeau attira de tout temps les pèlerins de tout le Maghreb.

La dynastie a régné plus de trois siécles sur une partie du Maghreb central, et a connue les tournants suivants:

Premier tournant (1236-1348):
placement des bases du pays sur le point administrative, militaire, juridique et financier.
Naissance des relations extérieure sur le point politique et économique.
Elle impose sa dynastie à toute la région et tributs proches.
Travail sur le développement d'architecture et illuminé le commerce et aussi faire des progrès sur l'art la littérature et les sciences.

est se terminera se tournant par la dominations des beni merines sur la dynastie de ben abd el-wad à 1347.

Second tournant (1348-1517):
les ben abd el-wad reprenent leur dynastie et la forment de nouveaux, et après ça elle fut appelée zianites sur le trône de abou hamou deux l'année 1359.


La dynastie connait des périodes de vas-et-viens sur le point de sa force et sa faiblesse.
Augmentation des interventions hispaniques et l'avidité des merines à l'ouest et des hafsides à l'est.
Le conflit pour le trône à persistée d'avantage.
Troisième tournant (1517-1557):
était la plus petite période, sur l'ombre des passages de progrès passé par les zianites le danger hispanique sur le littoral du Maghreb central était la préoccupation de se tournant ou les zianites ont vécu une période douloureuse de tentatives entre 1505-1510 sont terminées par la prises des plus grands ports d'Algérie.

Dynastie Hafside : (1229 à 1574)
Le dynastie Hafside, régnera sur l'Ifriqiya durant plus de 3 siècles.

D'abord vassal des Almohades, la dynastie se proclame indépendante en 1229. Elle est alors divisé entre deux capitales Béjaïa et Tunis. Tout au long du XIVe siècle, l'empire alors unifié par Abu Yahia Abu Bakr al-Mutawakkil, subie des réorganisations en deux voir trois États, car de nombreuses révoltes internes rendent l'empire instable. C'est au XVe siècle, sous Muhammad IV al-Mutansir, que la dynastie connaît son apogée, les hafsides contrôle un territoire qui s'étend de l'est de l'Algérie à partir d'Alger jusqu'au nord-ouest de la Libye à Tripoli.

Au XVIe siècle, l'empire de nouveaux grandement affaiblie par des luttes internes, subit les attaques des Espagnols, qui débarquent sur les villes côtières comme Béjaïa, et des Turcs.

# Posté le dimanche 07 janvier 2007 19:03

djazair : Régence d'Alger (1515 à 1830)

Période :
Régence d'Alger (1515 à 1830)

Selim Ier installe la Période de la Régence en 1515.

À cette époque le territoire de l'actuelle Algérie était considérablement divisé. Au sud le sultanat de Touggourt était indépendant depuis 1414, tandis qu'au nord-ouest la région d'Oran était gouvernée par les Espagnols depuis 1509. La conquête ottomane de la région d'Alger commença en 1518, et fut successivement gouvernée, pour le compte de l'Empire ottoman, par des beylerbeys (gouverneurs généraux) de 1518 à 1587, des pachas de 1587 à 1659, des aghas de 1659 à 1671 et des deys de 1671 à 1830.

Il est important de noter que la région de Constantine, conquise en 1525, prit une relative autonomie administrative par rapport à Alger en 1567 et fut administrée par des beys jusqu'à la conquête française le 13 octobre 1837. Du côté d'Oran, la province fut annexée à l'empire ottoman de 1708 à 1732, puis à partir de 1792. Enfin, une confédération targuie, les Kel Ahaggar, fut formée dans le Sahara algérien vers 1750, tomba sous suzeraineté française en 1903 et fut éliminée par l'Algérie en 1977.

Epoque des Beylerbeys : (1515 à 1587)
Cette période est surtout marqué par la lutte de Charles Quint contre Soliman et son vassal Barberousse. Il réussit à prendre Tunis mais échoua à prendre Alger.

Epoque des Pachas: (1587 à 1659)

Epoque des Aghas : (1659 à 1671)

Epoque des Deys : (1671 à 1830)
Le territoire du dey était subdivisé en trois provinces (Constantine, Titteri, et Mascara), chacune administrée par un bey.

Vers 1600, la milice turque qui résidait à Alger, et qui avait été jusque-là sous l'autorité d'un pacha envoyé de Constantinople, obtint du sultan la permission de se donner un dey, pour lui servir d'appui contre la tyrannie des pachas gouverneurs.

Le pouvoir de ces chefs s'accrut rapidement; enfin Baba-Ali, élu en 1710, déposa le pacha, et obtint du sultan Ahmet III l'investiture de la régence. Comme leur pouvoir était électif, les deys restèrent toujours à la merci de la soldatesque, qui les élevait ou les déposait à son gré : on en vit six installés et assassinés le même jour (1732). Baba-Mohammed eut seul le privilège de régner 25 ans (1760-1791). Le dernier dey d'Alger, Hussein, régnait depuis 12 ans au moment de l'occupation française, en 1830.
[ Ajouter un commentaire ] [ Aucun commentaire ]
# Posté le dimanche 07 janvier 2007 19:10

DJAZAIR : Colonisation française (1830 à 1962)

  

Conquête de l'Algérie : 1830 à 1871
Cette période marque la fin de la domination ottomane et début de la domination française. D'abord nommés Possessions françaises dans le Nord de l'Afrique, que le général Soult appellera à tout hasard Algérie en 1839 [1].

Cette période est d'abord l'affaire des militaires. La colonisation de l'Algérie par la France fut sanglante puisque la conquête s'est traduite par l'extermination du tiers de la population algérienne. Pour donner une idée de la violence avec laquelle les populations indigènes étaient traitées citons le lieutenant-colonel de Montagnac le 15 mars 1843 qui écrit à un ami : Toutes les populations qui n'acceptent pas nos conditions doivent être rasées. Tout doit être pris, saccagé, sans distinction d'âge ni de sexe : l'herbe ne doit plus pousser où l'armée française a mis le pied. Qui veut la fin veut les moyens, quoiqu'en disent nos philanthropes. Tous les bons militaires que j'ai l'honneur de commander sont prévenus par moi-même que s'il leur arrive de m'amener un Arabe vivant, ils recevront une volée de coups de plat de sabre. [...] Voilà, mon brave ami, comment il faut faire la guerre aux Arabes : tuer tous les hommes jusqu'à l'âge de quinze ans, prendre toutes les femmes et les enfants, en charger les bâtiments, les envoyer aux îles Marquises ou ailleurs. En un mot, anéantir tout ce qui ne rampera pas à nos pieds comme des chiens.[2].


Sous Charles X de France
En entreprenant cette expédition, Charles X n'a qu'un but : sauver sa couronne. La Restauration épuisée pense redorer son blason en escarmouchant contre le dey.


L'Affaire de l'éventail

L'origine de la querelle entre la France et la régence d'Alger remonte au Directoire. Des commerçants juifs de Libourne, les Bacri et les Busnach ont alors livré d'importantes quantités de grains pour nourrir les soldats participant avec Bonaparte à la campagne d'Italie. Bonaparte refuse de régler la facture qu'il juge excessive. En 1820, Louis XVIII éponge la moitié des dettes du Directoire. Le dey, créancier des Bacri pour 250 000 francs, exige de la France le versement de la somme destinée aux commerçants livournais. Comme il comprend que la France qui fait traîner l'affaire n'a pas particulièrement l'intention de lui rembourser le prêt qu'il avait consenti et qui pourtant avait été si fructueux à la sortir de l'embarras face aux puissances européennes qui s'étaient coalisées contre la Révolution, il se trouve déjà en froid avec le consul. Mais une affaire bien plus grave va mettre le dey hors de lui, la France avait la concession d'un entrepôt commercial à La Calle, et par l'intermédiaire de son représentant Deval elle s'était engagée à ne pas le fortifier, or elle a manqué à sa promesse, elle a fortifié l'entrepôt et lorsque le dey s'en rendit compte qu'il demanda par écrit des explications au gouvernement français sans obtenir de réponse, il se contenta de demander des explications verbalement au consul de France qui choisit le parti de le prendre de haut. C'est alors que le dey s'emporta et eu un geste méprisant contre le consul de France au moyen de son chasse mouche. Le 30 avril 1827, à Alger, le dey soufflette avec son éventail le consul de France, Deval. L'épisode, qui entraîne la rupture diplomatique avec la France, fait suite non seulement à des intrigues financières menées par Deval avec les argentiers du dey, les Bacri-Busnach mais surtout à l'affaire des fortifications de la Calle.
Le gouvernement de la restauration tire alors prétexte de la situation pour envahir l'Algérie et châtier le dey pour son "insolence". Le consul et les résidents français s'embarquent pour la France. Le ministre de la guerre, Clermont-Tonnerre, propose une expédition militaire. Le président du Conseil, Villèle, et le dauphin s'y opposent. Un blocus d'Alger, peu efficace, est décidé : le tonnage des bâtiments français les oblige à se tenir loin des côtes que peuvent serrer au plus près les pilotes barbaresques. Le Conseil des ministres décide d'organiser une expédition en Algérie le 31 janvier 1830.



Conquête de 1830

La Méditerranée avait dès le début du XIXe siècle été sécurisée par un blocus britannique si bien que les corsaires faisaient déjà partie du passé.

À Toulon l'amiral Duperré qui a pris le commandement d'une armada de plus de 600 navires se dirige vers Alger.

Le 14 juin au matin le général de Bourmont débarque à Sidi Ferruch avec 30 000 hommes.
Le 19 juin, lors de la bataille de Staoueli, les troupes françaises prennent l'avantage sur l'armée turque. Le 5 juillet : entrée des français dans Alger où le dey Hussein accepte la capitulation en échange de sa liberté et de la possibilité de conserver sa fortune personnelle. En octobre les premiers bataillons de zouaves sont mis sur pied. La France s'accapare de toutes les terres des Beliks (colons turques). Créations des premières unités de Spahis. Abd El-Kader prend la tête de 12.000 guerriers et organise le blocus d'Oran. Le 5 Juillet les Français occupent Alger la Blanche et cinq jours plus tard, le Dey d'Alger quitte définitivement le pays avec sa famille à bord d'un navire français à destination d'un port italien. Le 11 juillet, ce fut au tour de 2500 janissaires embarqués pour l'Asie. Ainsi, et après 313 années, les Ottomans abandonnèrent la Régence et donc l'administration du pays qu'ils ont gouverné depuis 1517.

Dans l'Oranais à l'Ouest de l'Algérie, le Royaume du Maroc considérait d'un œil méfiant ces déploiements militaires de la France. Commandeur des croyants, le Sultan du Maroc, Moulay Abderrahmane ne pouvait rester longtemps insensible aux exactions chrétiennes le long de sa frontière et aux appels à la guerre sainte des marabouts. La rupture des relations entre le Maroc et les deux Sicile en 1830 et la guerre en mer contre la puissante Autriche dont la flotte bombarde sans cesse les villes côtières et avec l'Espagne des conflits qui s'éternisent, ne l'empêchèrent nullement d'être mobilisé pour apporter son aide à l'Algérie.

Outre la solidarité spontanée de la population, des instructions chérifiennes recommandaient aux autorités de la ville de Tétouan d'accueillir comme il se doit les réfugiés algériens en nombre, qui affluaient au Royaume et de leur procurer des emplois dans l'administration ou dans l'armée. Les Tlemcéniens, voisins des frontières marocaines, avaient demandé au Sultan de se placer sous son autorité pour échapper aux envahisseurs. Le Sultan accéda promptement à leur demande, affecta à Tlemcen son neveu, le prince Moulay Ali, en qualité de Calife. Une troupe légère d'un millier d'hommes cavaliers et fantassins sous commandement du caïd Bel Amri, prend la place de Tlemcen. La France, en représailles, exécuta deux Marocains pour le motif fallacieux d'espionnage; il s'agit de Mohamed Beliano et Benkirane ainsi que la saisie de tous leurs biens par le général Boyer, gouverneur militaire de la province d'Oran.


Sous Louis-Philippe Ier

Premières expéditions
Le 1er décembre, Louis-Philippe nomme le duc de Rovigo chef du haut-commandement en Algérie. Celui-ci réussit à s'emparer de Bône et met en œuvre activement la colonisation. La violence de ses actions choque tant qu'il est rappelé en 1833. Il meurt le 2 juin de la même année. Louis-Philippe souhaite avoir toute la liberté d'action en Algérie, mais ne tient nullement à voir le conflit s'étendre au Maroc. Pour calmer les appréhensions du souverain marocain, il dépêche auprès du Sultan une mission extraordinaire, sans négliger pour autant des démonstrations de force, faisant croiser, bien en vue, des navires de guerre dans la rade de Tanger.

En février 1832, une ambassade française est dépêchée auprès du sultan marocain Moulay Abderrahmane. Elle est conduite par le comte de Mornay, le peintre Eugène Delacroix en faisant partie. Le baron Horace Sébastiani, ministre des Affaires étrangères, souhaite que le comte de Mornay présente « avec modération mais fermeté » au souverain marocain « les justes exigences de la France et le souhait de n'opposer aucune raison à la réclamation de restitution des navires saisis par les corsaires à Tétouan et Larache ainsi que l'évacuation de Tlemcen par les troupes marocaines ». Escortée de Tanger à Meknès par l'Amine des Douanes, Si Taïb Biaz, l'ambassade est reçue dans la capitale d'abord (Fès), par le chef du protocole, Si Mokhtar Jamaï puis conduite devant Moulay Abderrahmane qui accorde l'audience le 22 mars 1832. Il est impossible au sultan de donner suite à ces doléances.


Une conquête limitée
Après le retour de Moulay Ali à Meknès, l'Emir Abdelkader Ben Mohiedine de Biskra, membre de la puissante Zaouia Kadiria, confrérie très respectée et particulièrement influente au Maroc, sollicita et obtint du souverain chérifien sa nomination de Khalifa à Tlemcen et lui apporta un soutien constant. 26 février : cessez-le-feu entre le général Desmichels et l'émir Abd El-Kader. Mostafa ben Smaïl refuse de reconnaître l'autorité d'Abd El-Kader. Ce dernier, avec l'aide de ses alliés français, est victorieux de Mostafa ben Smaïl le 13 juillet. 22 juillet : L'Algérie devient "Possession française d'Afrique du Nord"

La "convention du figuier" est signé, en juin 1835, entre la France et les tribus des Douaïr et des Zmela qui deviennent alors " des sujets français ".


Abd El Kader attaque des tribus alliées de la France et bat le général Trézel dans les marais de la Makta près de son fief de Mascara. Abd El Kader encercle Oran pendant 40 jours. Arrivé en renfort de métropole le général Bugeaud inflige une défaite à Abd El Kader.

Le général Bertrand Clauzel reconquit Tlemcen en janvier 1836 pour couper les secours du Maroc à l'Émir. Jacques Denis Delaporte, vice-consul de France à Tanger "constatait l'empressement des Marocains à remplir le devoir que leur religion impose de contribuer au succès de la guerre sainte en envoyant gratuitement des chevaux, des bêtes de somme, des bestiaux, des provisions de toutes sortes, cependant que les riches y joignaient des présents en numéraires". Les Oulémas de Fès reconnurent par une "Fatwa" la vocation de l'Émir, et le Sultan constitua à Fès des stocks que des caravanes acheminaient vers les places algériennes par Taza et Oujda.

En novembre 1836, le maréchal Bertrand Clauzel ordonne l'assaut sur Constantine qui tourne au désastre; les cavaliers berbères refluent en masse. Le commandant Nicolas Changarnier arrive cependant à protéger le retrait des troupes françaises. Constantine prolonge la résistance..

Le traité de Tafna est signé, le 30 mai 1837, entre le général Bugeaud et Abd El-Kader qui reconnaît la souveraineté de la France en échange de pouvoirs étendus sur les provinces de Koléa, Médéa et Tlemcen où il pourra conserver 59 000 hommes en armes.

L'armée française passe, en septembre 1839, les « Portes de fer » dans la chaîne des Bibans, territoire que l'émir comptait annexer. Abd El-Kader, considérant qu'il s'agit d'une rupture du traité de Tafna, reprend, le 15 octobre 1839, la guerre contre la France.


Rédit
ion d'Abd El-Kader

Le 22 février Bugeaud est le nouveau Gouverneur général d'Algérie. Le 23 août 1841 le Cheik el Kadiri, lors d'une réunion au Caire, publie une Fatwa (décision conforme aux principes de la Sonna et du Coran) qui précise que les tribus sont autorisées à ne pas obéir à Abd El-Kader, et qu'il est insensé de faire la guerre aux chrétiens, du moment que ceux-ci laissent les musulmans exercer librement leur culte.

Ce n'est qu'en 1842 que le nom "Algérie" est institué par une ordonnance du gouvernement français. L'Emir sérieusement malmené, sans ressources, se réfugia à Oujda, au Maroc

Le 16 mai 1843 le duc d'Aumale attaque la smala d'Abd El Kader faisant de nombreux prisonniers qui seront exilés.

Le 1er février 1844, la France crée les bureaux arabes dans le but d'établir un contact avec la population indigène. Le général Bugeaud commandant en chef des troupes françaises en Algérie demanda l'expulsion de l'Émir, ce que le Sultan du Maroc refusa catégoriquement. Une harka marocaine dont la cavalerie attaqua les troupes du général Lamoricière près de Sidi-Aziz, le 30 mai 1844 lui faisant subir de sévères pertes, la France réagit violemment d'abord par l'occupation du poste militaire marocain de Lalla Maghnia et une brève intrusion à Oujda et deux mois plus tard par une attaque navale contre les ports marocains, de Tanger et de Mogador avait coûté au Maroc la perte d'une centaine d'hommes, de deux ports d'importance économique hors d'usage et trois vaisseaux des gardes côtes

Le 14 août 1844 le général Bugeaud écrase l'armée du Sultan Marocain à la bataille d'Isly. L'armée marocaine se replia en direction de Taza, elle venait de perdre la 1ère guerre de son histoire, ainsi que son prestige d'invincibilité militaire et marine, sacrifiant dans cette bataille, 800 morts tombés au champ d'honneur et autant de blessés. Le Sultan dont le trésor est ruiné s'engage alors à interdire son territoire à Adb El-Kader.

Le 23 septembre les troupes d'Abd El Kader sortent victorieuse lors de la bataille de Sidi Brahim engagé par colonel Montagnac. Les survivants français résisteront 3 jours dans le Marabout de Sidi Brahim. Cette bataille est la bataille de référence pour les chasseurs à pied.

Pendant que l'Émir avec l'aide du Maroc, réorganisait ses troupes à Oujda, des volontaires marocains de Beni Snassen ont maintenu le harcèlement des attaques meurtrières sous la conduite de l'un d'eux, Si Mohamed Ben Abdellah dit Boumaaza, qui fomentera par ailleurs avec succès le soulèvement généralisé de Dahra d'Oran en 1845.

En décembre 1847 Abd El Kader se rend aux Spahis du colonel Yusuf tandis que le Maroc est sérieusement essoufflé, une situation aggravée par de longues périodes de sécheresse et les ravages du choléra. Placé en résidence surveillée pendant quatre ans en France, l'Émir fut libéré par Napoléon III, visita plusieurs villes de la métropole avant de rejoindre Damas et résidera le restant de sa vie en Syrie.

Le 11 décembre 1848 la Constitution de 1848 proclame l'Algérie partie intégrante du territoire français. Bône, Oran et d'Alger deviennent les préfectures de trois départements français (Alger, Oran et Constantine). Les musulmans et juifs d'Algérie deviennent « sujets français » sous le régime de l'indigénat.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire